C’est en 2023 que le
BetiZfest a passé la barre des 20 ans d’âge haut la main et telle une comète lancée à toute allure, revoici ce festival mythique de retour pour l’édition 2024 avec un nouveau logo, de nouvelles dates et une affiche toujours aussi percutante !
Fidèle aux genres qui ont fait sa réputation, c’est à nouveau une plongée dans le Punk, le Hardcore, le Metal et le Rock Alternatif qui nous attend cette année. (Festival Betizfest – Palais des Grottes – Cambrai – 7 et 8 Juin 2024)
(Report du 8 Juin 2024 par Vincent Vince Picozine )
C’est donc le Vendredi 7 juin que les portes du célèbre Palais des Grottes se sont ouvertes pour accueillir un public avide d’émotions fortes et d’une envie irrépressible de se défouler. Et c’est sous les couleurs du Trash Metal, Beatdown Hardcore, Deathcore, et Hardcore de tous genres que le line up du jour va envoyer les décibels comme on balance des parpaings ! Ainsi, NOVEMBER, VERBAL RAZORS, KARRAS, COUNTERPARTS, HATEBREED et INGESTED, vont ravir tous les fans du genre.
Ce n’est que le lendemain que nous débarquons dans l’enceinte du BetiZfest, accueilli par quelques titres de l’Atelier Musique Eclipse qui joue en extérieur.
C’est QUEEN(ARES) qui a le plaisir d’ouvrir le bal des agités. Composé de membres de The Lumberjack Feedback, Big Bernie et Junon, ce groupe du Nord nous offre un post metal bien lourd et sombre qui alterne entre violence et mélodies plus calmes. Un set un peu court mais qui a réussi à nous mettre dans l’ambiance.
NATURE MORTE enchaîne avec une musique puissante laissant nos émotions vagabonder dans des strates plus aériennes. Le trio parisien réussi à réunir les extrêmes, un genre de Post Black Metal et Shoegaze entre violence et mélodies enivrantes.
On monte encore d’un cran avec
THE LUMBERJACK FEEDBACK que nous avions déjà eu le plaisir de voir en 2019 ici même au festival. Combo lillois qui a fait trembler le Palais des Grottes avec deux batteries simultanées sur scène, nous avons droit à un Sludge/ Doom/ Post Metal/Stoner instrumental explosif, à croire que les années covid ont accru leur créativité avec des titres très accrocheurs et des montées en puissance de dingues. Leur nouvel album
The Stronghold est d’ailleurs une vrai pépite !
Et puis comme à son habitude, le BetiZfest offre au public l’occasion de découvrir un tas de stands tout aussi étonnants les uns des autres. Cette année, en plus des nombreux stands mersh des groupes où l’on peut trouver les souvenirs idéaux de nos groupes préférés, il y a aussi le mersh du BetiZfest avec ces superbes T-shirts et sweats de l’édition 2024. Et nous retrouvons « Arrache toi un Œil » spécialisé dans le graphisme, l’illustration et la sérigraphie rock, Sylvain Cnudde qui dessine les groupes pendant leur prestation live, un incontournable du BétiZfest, tout comme le génialissime photographe Kalimba Mendes qui expose ici ses plus belles épreuves du Festival.
Arrive un moment très attendu avec DOWNSET pour la seule date française de leur tournée. Groupe qui a cartonné et qu’on avait découvert au début des 90’s avec leur album éponyme en pleine vague rap-metal-hardcore aux côté de groupes comme Biohazard, Bodycount, RATM … . Downset n’a pas pris une ride et envoie du lourd en mélangeant Hip-Hop, Funk et Punk-Hardcore. Un déploiement d’énergies garanties et ça « jumpe » à tout va !
Mon coup de cœur de la soirée est la découverte de MARS RED SKY. Une ambiance 90’s avec un stoner rock psychédélique, nourri d’influences remontant jusqu’aux années 70 et 80 avec des touches de rock prog et hard rock à la King Crimson et Black Sabbath. Loin de faire dans le mainstream, MARS RED SKY nous embarque dans des morceaux allant de 4 minutes à plus d’un quart d’heure. Jeu en power trio, les titres débordent d’énergies et la voix de Julien, magnifique, est presque hypnotique.
BIRDS IN ROW nous balance également une bonne claque avec son Hardcore-Punk bien inspiré, déchargeant avec émotions la tournure d’un monde qui va de plus en plus mal. Le public est survolté et la chaleur monte de plus en plus. Petite parenthèse, dans un tout autre style, Quentin Sauvé le bassiste déchainé de BIRDS IN ROW compose également des chansons indie folk sous son nom, qui sont de pures merveilles. Cela mérite d’aller y jeter une oreille. En attendant le trio charismatique adepte du DIY nous offre une prestation addictive d’une intensité rare qui marquera la soirée.
On continue notre petit tour entre deux concerts pour explorer d’autres stands. Ainsi « Le Corbillard – Tatoo Studio » était présent sur le site. Bravo à tous ces morceaux de peau mis à contribution ! Puis les immanquables du magazine métalleux « Heretik » et « L’Atelier To (luthier) » qui expose ses instruments et objets dérivés sur le thème de la musique en essences nobles. Des nouveautés aussi avec « Grégory Lucofier Cuir » qui personnalise des objets en cuir, ceintures …, « Le Gramophone » bar à vinyles du Cambrésis et « Alterna Cult » marque de streetwear soutenant la culture alternative.
Retour des décibels pour la dernière partie de la soirée avec d’abord STONED JESUS, power trio ukrainien de stoner/ rock psyché qui nous fait également remonter le temps jusque dans les 90’s. Le titres sont excellents et on les aurait bien imaginé il y a 30 ans aux cotés de groupes comme Pearl Jam, Alice in Chains ou Deftones.
Et enfin, BRUTUS, groupe très attendu de Louvain en Belgique car beaucoup de fans présents qui propose un Rock Metal teinté de Pop à la fraicheur plutôt bienvenue. La chanteuse et batteuse Stéphanie à la fois douce et rageuse donne une grande énergie à ce set final du BetiZfest et aussi un joli contraste après toutes ces voix rauques.
Voilà l’édition 2024 du
BetiZfest s’achève et comme toujours on repart l’esprit et le cœur en joie. Heureux d’avoir découvert tous ces groupes en live, d’avoir fait de belles rencontres, de passer de bons moments entre potes, bref c’est l’essence même d’un festival qui fonctionne. Et puis ce qui marque aussi c’est la sympathie, le sourire et la bienveillance des bénévoles. Le
BetiZfest est résolument un incontournable. Merci et à l’année prochaine !!!
(Reportage et photos : Vincent Vince Picozine).
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